Etienne Bours
La première fois que j’ai vu et entendu une vielle à roue, c’était fin des années 60 dans un parc public à Liège. Le soleil brillait fort, la pelouse affichait une herbe grasse et tentante sur laquelle un policier idiot nous intimait de ne pas marcher tandis qu’un petit festival dit folk attirait une poignée de badauds et d’amateurs novices. Il était là sur cette minuscule scène, la moustache bien gauloise, à l’aise avec cette chose posée sur ses genoux et dont il tirait des sons étranges en faisant tourner une manivelle digne d’un moulin à café. Piqué par la curiosité, il a fallu que je m’approche et que j’entende non seulement cet instrument mais également la voix d’un gaillard qui nous chantait Le Roi Renaud ! Je découvrais la vielle à roue mais aussi Claude Flagel. Je vais recroiser son nom au fil des ans, tantôt sur des disques de collectages en Wallonie, tantôt sur des productions de musique hongroise. Ensuite sur le Spécial Instrumental Vielle à roue de Chant du Monde. Puis en tant que créateur d’un label de musiques du monde. Et ce fut alors l’occasion d’aller le rencontrer et de faire plus ample connaissance.
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