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Des mondes de musiques

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ABISKO

RENCONTRE MUSICALE ET HUMAINE

Gérard Viel

Céline et Maxime sont passionnés de rencontres humaines, de nature, d’environnement, de patrimoine, avec une ouverture aux mondes de musiques sans frontières. Les voyages sont leur ADN artistique et musical et Abisko (une localité à l’extrême nord de la Suède) est devenu leur port d’attache sentimental. Les deux voix fusionnent, se rencontrent, se croisent avec une émotion et sensualité à fleur de peau.
Rencontre chaleureuse avec le duo Abisko sur une plage nordique !

Qu’est-ce qui a motivé la création du duo Abisko ?
Céline : Notre rencontre en 2016 a été un « coup de foudre ». Le mot peut sembler galvaudé mais on a éprouvé un choc émotionnel qui a bouleversé nos existences. On a dû attendre un an avant de se revoir. Puis on ne s’est plus jamais quittés. On est très amoureux, on a une relation fusionnelle et on adore bâtir ensemble des projets qui nous stimulent (voyages à l’autre bout du monde, construction de notre maison nomade, courts-métrages, podcasts, etc.). La musique est venue s’imposer naturellement parmi ces projets. Maxime est chanteur et musicien depuis très longtemps. Il en a fait son métier, tandis que je suis d’abord professeure de littérature. Au début, on se faisait sans cesse découvrir des artistes et des textes mais on n’osait pas chanter l’un devant l’autre ! En 2018, pour fêter la thèse de psychiatrie de ma sœur jumelle, on a repris en surprise une chanson de Sages comme des sauvages qu’elle aime beaucoup (et nous aussi). Les retours émus et chaleureux du public nous ont donné envie de continuer à mêler nos chants pour revivre ces émotions collectives…

Quel est le sens du mot Abisko ?
Céline : Dès le premier hiver de notre relation, on est partis voyager en Laponie, durant la nuit polaire, lorsque le soleil ne dépasse jamais l’horizon. Abisko est un parc naturel du nord de la Suède, situé dans le cercle arctique... C’est là-bas qu’on a admiré en silence nos premières aurores boréales. Abisko reste donc gravé dans nos mémoires comme le début d’une fabuleuse aventure, où l’on dormait dans la voiture (avec des duvets adaptés au froid extrême et des couvertures de survie !) et on se laissait surprendre par les merveilles du Grand Nord, oscillant entre la nuit profonde et une lumière crépusculaire... On serait très heureux de retraverser ce territoire sous le soleil de minuit. Abisko désigne désormais notre voyage musical, tissé d’harmonies poétiques.



Quel est le parcours musical de chacun de vous ?
Maxime : Je suis né dans une famille de musiciens et j’ai joué de la clarinette durant 6 ans pendant mon enfance. J’ai ensuite commencé la guitare au début de mon adolescence et monté mon premier groupe Soft Burp, avec lequel j’ai fait une bonne centaine de concerts jusqu’à mes 20 ans. Ensuite, on a monté un second projet qui s’appelait ALPHABET, qui a tourné plus largement en France et été davantage reconnu (Transmusicales, finalistes du Printemps de Bourges et des Vieilles Charrues…). Par ailleurs, je suis diplômé d’un Master de recherche en Musicologie et d’un autre en Arts et Technologies Numériques. Aujourd’hui, en parallèle de notre projet Abisko, je compose mon premier album solo et m’apprête à le défendre très bientôt !

Céline : J’ai fait un peu de solfège et de violon durant mon enfance. Cela me plaisait beaucoup, mais je me suis rapidement consacrée à la gymnastique artistique, que j’ai pratiquée à haut niveau (d’où notre projet cirque-musique avec ma sœur jumelle et son compagnon, qui sont les deux acrobates principaux de notre compagnie VagAbonde). J’ai toujours beaucoup aimé chanter (le chant offre des émotions et des vibrations irremplaçables, il est un exutoire) mais jamais je n’aurais pensé que j’oserais m’exprimer devant les autres… Maxime m’aide à me faire davantage confiance et à progresser.


Comment pourriez-vous définir votre projet artistique ?
Maxime : On forme un duo de musique folk en polyphonie. Je joue du piano ou de la guitare tout en chantant la voix aiguë le plus souvent, pendant que Céline chante les graves et lance parfois quelques boîtes à rythmes. Cet échange de tessitures rend sûrement nos interprétations singulières, car le public peut se perdre dans nos voix entremêlées. Notre idée est aussi de faire voyager le public grâce à nos reprises provenant des quatre coins du monde et dans des langues différentes (français, anglais, espagnol, portugais, italien, arabe… et d’autres à venir). Enfin, on aime revisiter les morceaux qu’on reprend, en proposant parfois des interprétations inattendues (notre reprise de « Voyage voyage » par exemple).

Comment travaillez-vous pour finaliser votre répertoire ?

Céline :On joue quelques compositions et beaucoup de reprises. Quand une chanson nous touche particulièrement, on la retient, on la note dans un coin. Dès qu’on peut, on l’essaye à deux, en la revisitant. Maxime s’approprie la musique au piano ou à la guitare, tout en proposant des arrangements et des harmonies. On teste des voix différentes, on les alterne parfois. C’est très agréable de construire ensemble ces ré-interprétations et j’apprends beaucoup aux côtés de Maxime, qui est un super musicien et pédagogue. Nos choix de chansons nous conduisent à traverser des territoires divers, alors on s’amuse de plus en plus à explorer des cultures et des langues nouvelles, pour repousser encore les limites de notre « voyage musical ». Le dernier ajout à notre répertoire est une chanson en arabe avec des passages délicats au piano ! Ce sont des challenges très excitants !



Quelles sont vos références et influences musicales ?
Maxime : Personnellement, je suis plutôt influencé par la musique anglo-saxonne et la musique nordique. Du rock à la folk en passant par la musique électronique. Au gré des saisons, je peux aussi bien écouter Radiohead que les Beatles, Fever Ray ou Agnes Obel. Céline aime beaucoup la chanson hispanophone ou lusophone. Elle écoute des artistes comme Lhasa de Sela, Buika, Cesaria Evora, Mayra Andrade et des voix ensoleillées comme celle de Maya Kamaty… C’est chouette de se faire découvrir des œuvres car on est aussi très sensibles aux goûts de l’autre. Le point de rencontre de nos deux univers est certainement la chanson plutôt triste, composée de mélodies bien ficelées. On s’accorde aussi sur des artistes francophones (Sages comme des Sauvages, Pierre Lapointe, Clara Ysé), auxquels on fait une place dans notre set.  

Quel serait l’endroit de rêve ou vous souhaiteriez présenter vos chansons ?
Maxime : Ça serait fabuleux d’avoir la chance de jouer un jour sous le ciel polaire d’Abisko et ses aurores boréales. En quelque sorte, c’est là-bas que notre histoire a commencé… Vu le froid glacial pendant la nuit polaire, il faudrait imaginer jouer dans un bel endroit avec un toit en verre pour pouvoir profiter du spectacle des lumières qui danseraient au-dessus de nos yeux éblouis… Qu’en dites-vous ? : )

Quel est le pire et le meilleur souvenir de concert de votre duo ?
Céline : Nos concerts les moins agréables ont eu lieu dans certains bars très bruyants, qui ne favorisaient pas une véritable écoute. Cela dit,  Les meilleurs se sont déroulés dans des églises, notamment lors du festival « Pierres en Lumières », à Portbail. Lorsqu’un public nombreux se déplace pour partager nos émotions musicales entre les belles pierres, c’est vraiment magique ! En plus, l’acoustique de ces édifices se prête très bien aux harmonies vocales.



Vous allez partir sur une île déserte, quel album indispensable vous allez emporter ?
Céline : « La Llorona » de la chanteuse américano-mexicaine Lhasa de Sela. Je l’ai écouté un nombre incalculable de fois mais il continue à me bouleverser et à me transporter ailleurs, comme par magie…
Maxime : Les 2 doubles « Best Of des Beatles 1962-1966 / 1967-1970 ». Même si ça en fait 4 du coup : ). C’est grâce aux Beatles que j’ai rêvé depuis mes 12 ans de faire de la musique !

Quels sont les projets d’Abisko pour 2023 ?
Céline et Maxime : Des enregistrements de lives à chaque saison, dans des lieux inédits, pour continuer à nourrir notre chaîne YouTube, qui semble écoutée dans divers pays, d’après les retours en commentaires. Des concerts, encore et encore, dans d’autres églises, des jolies salles, de charmants jardins, entre les belles pierres… Les lieux chargés d’histoire ou de beauté nous aident à « enchanter » nos émotions… !