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Des mondes de musiques

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Bernard Simard

Le Chansonnier céleste

Philippe Krümm

Il y a des musiciens qui tracent leur sillon, tranquillement mais qui marquent l’histoire de la musique populaire.

Bernard Simard est Québécois, il a laissé de splendides souvenirs à ses amis en Bretagne et chez de nombreux musiciens traditionnels français… Au Québec, après une carrière de chansonnier il a participé à la création de nombreux groupes importants dans l’histoire de la musique Québécoise. Son départ prématuré, à la veille de la sortie de son nouveau disque qu’il venait de peaufiner « Sur la route », a choqué tous ses amis et ses admirateurs.

Je l’avais croisé à la Grande Rencontre, festival Trad’ Montréalais, en mai 2016. Ça avait été l’occasion d’un petit échange et d’un bon moment pour « jaser » sur sa musique …

(Certains de ses camarades de musique :  Christian Desnos, Nicolas Boulerice et Éric Beaudry ont rédigé quelques mots sur ce musicien, entré aujourd’hui dans la légende de la musique québécoise - À lire au fil du texte -

 

 

Bernard, es-tu un musicien traditionnel ?

Entre-autres … Mais oui, je pense que oui ! Traditionnel avec toutes sortes d’influences ! À une époque j’étais plutôt chansonnier comme on dit au Québec. Je faisais des interprétations d’auteurs d’un peu partout. Autant Français, Anglais ou du Québec. Mais depuis le temps que je fais de la chanson traditionnelle on peut dire que je suis un chanteur traditionnel.

Comment es-tu tombé dedans ?

Par hasard !

La guitare c’était pour séduire les filles ? 

Oui, ça c’est sûr, comme tout le monde. Tout le monde en a joué pour ça. En fait non pas trop par hasard, mon père en jouait et il chantait aussi. Il y a toujours eu des guitares dans la Maison. Mon frère en jouait. Ma sœur en jouait. Il y avait toujours de la musique chez nous. Je n’aurais pas joué d’un autre instrument, sauf que mon père avait plutôt un répertoire comme Tino Rossi toute cette époque.

 

Et toi qui t’accroche ?

Gilles Vigneault, Félix Leclerc mais pas que du québécois aussi Aznavour ou Brassens que j’adore… À une autre époque Cabrel. Je n’ai jamais touché à Brel, c’est trop différent et surtout trop à lui. D’autres ne me viennent pas tous à l’idée… Si Maxime le Forestier. Des beaux textes, des belles mélodies, des chansons agréables à chanter. J’interprétais ce qui me plaisait.

 

Ton choix c’est le texte puis la musique ?

Le texte en premier puis la musique… Mais non en fait il faut que ce soit les deux. Que les deux me plaisent.

 

Le jeune Bernard Simard - Photo DR

Pratique solitaire ?

La plupart du temps. J’ai toujours joué en solo. La musique traditionnelle est venue par hasard. Je faisais des boites à chansons. Quand je passais à Québec j’avais 16 ans !

Un jour on m’a demandé d’être guitariste pour un groupe de musique traditionnelle, c’était un remplacement pour le groupe la Barate à Beurre en 1979. Le groupe n’a jamais fait de disque mais ce fut mon entrée dans le Trad. Après, tout s’est accéléré, avec la Bottine Souriante. Là on a tourné en fou … Je ne connaissais pas ça moi.

Je préfère jouer en groupe que de faire un spectacle que de chansons, autant que pour le public que pour moi ça peut devenir vite redondant. C’est bien d’avoir aussi des instrumentaux. Mais je suis encore en solo, parfois en duo… À cette époque la Bottine accapare beaucoup de mon temps et de mon énergie. C’était entre 83 et 87. Ça fait longtemps. C’était ma première vraie expérience de tournée, partir longtemps, on a fait des tournées de 9 semaines aux États -Unis, c’est quelque chose, quand c’est la première fois !

La Bottine souriante "première époque ". Photo DR

Après ça quand j’ai quitté la Bottine on a fondé Manigance sauf pour des tournées annuelles que l’on faisait avec la Bottine pour des organisateurs que l’on connaissait et qui voulaient absolument nous revoir …

Et un jour tu restes en France ?

Oui, à force de tournée la -bas. On y allait au moins une fois chaque été. J’ai rencontré une fille et elle m’a retenue. Guitare/fille, tu vois je suis somme toute normal comme n’importe qui. (Rires)

Comment trouvais-tu la scène française ?

Je peux dire qu’il y avait une vraie différence. J’étais habitué à jouer dans les bars, sauf avec la Bottine. Pour moi la différence était importante aux États-Unis, au Canada anglais et en Europe, c’est des gens qui écoutent plus en spectacle. Pour moi ça fait une différence flagrante.

Au Québec aujourd’hui ça à un peu changé, mais à l’époque ça a été un choc une belle surprise. Je suis resté de 92 à 2001. La fin a été moins longue que le début (rires). Les gens s’intéressaient vraiment aux musiques et aux paroles. Une vraie qualité d’écoute qu’à l’époque je ne connaissais pas ici.

Cabestan : Jean-Luc (Ben) Creac'h, Bernard Simard, Christian Desnos, Arnaud Maisonneuve, Thierry Moreau - Photo DR

Ton répertoire en France ?

Quand je suis arrivé je faisais un peu ce que je faisais ici : autant de chansons traditionnelles que d’interprétations du répertoire chansons françaises. Après j’ai rencontré Christian Desnos à Brest et je suis rentré dans Cabestan. Ça a été une belle période. Il y avait aussi la chorale des Goristes tous des personnages incroyables et d’un format certain. Ce sont des moments où on a vraiment ri. Avec cabestan on a même failli partir différents autres groupes dont un que l’on voulait appeler : les Curistes…

 

L’année où je suis revenu au Québec j’ai joué avec le Vent du Nord qui commençait. Avant Olivier Demers et Nicolas Boulerice jouaient avec mon frère. Ils avaient même enregistré ensemble et comme ils savaient que je rentrais ils m’ont dit « on part un nouveau groupe : le Vent du Nord. Vient avec nous ! » Ça a été 4 magnifiques années. C’était super le Vent du Nord. Là aussi on a tourné fort. C’est un groupe qui roule toujours avec brio. A l’époque du Vent du Nord je ne faisais plus beaucoup de spectacle solo car on tournait vraiment beaucoup.

 

Le Vent du Nord : Nicolas Boulerice, Bernard Simard, Benoit Bourque, Olivier Demers - Photo DR

 

 

" Salut Bernard, salut l’ami

C’est d’abord ton frère Daniel que j’ai connu. Un auteur-compositeur passionné. Moi j’étais déjà dans la musique traditionnelle jusqu’aux oreilles, oralité oblige, quand j’ai finalement compris que le frère dont il me vantait le talent était bien Bernard Simard. Le Bernard. J’ai donc connu ta voix avant toi. Avant de te connaître, je veux dire. Pas ermite, mais tout de même un peu timide, ta voix avait la capacité de tout ouvrir, de tout lever, comme le jour qui s’amorce avec l’assurance qu’il sera beau. Ta guitare me faisait l’effet de l’évidence, la patte des grands musiciens. Ces artistes pour qui tout semble facile mais qui, on le sait bien, ont forcé le débit de l’eau en travaillant le sol, travail de mineur et travaux majeurs. Tu es de ceux qui inventent leur propre source pour qu'elle coule ensuite devant nos yeux éberlués. Je crois qu’au final, ta journée fût belle. Je l’espère tellement. Par contre, les 24 heures ont été beaucoup plus courtes que prévu. Beaucoup trop courtes, pour nous, assurément.

T’ayant croisé quelques fois en Bretagne quand tu y habitais, je te voyais déjà un peu comme un super héros sans cabine téléphonique. Avec ce qu’il faut de mystérieux pour te rendre intrigant et cet humour pour nous ramener à toi, à la vie, tout simplement. Tu jouais de la musique comme on trinque, avec tendresse, avec générosité. Tu aimais beaucoup faire les deux, assurément.

De retour au Québec, tu es apparu comme ça, un soir d’été, quand on se rendait dans un mariage pas trop loin du chalet de ton père, dans Lanaudière. C’est à cette soirée-là qu’on a joué de la musique pour la première fois. On a joué, on a trinqué aussi, Benoît, Olivier, toi et moi. On a aimé ça. Quelques jours plus tard, on prenait des photos dans le parc Lafontaine à Montréal, puis à l’automne on enregistrait notre premier disque, le seul que tu feras avec Le Vent. Dans ce temps-là, c’était l’ère digitale, bien avant l’ère numérique… c’est-à-dire qu’il fallait prendre nos doigts pour tenir, couper et recoller le ruban d’enregistrements! Bernard, avec ton flegme naturel, tu avais interprété toutes les pièces de notre disque d’un trait. Comme une évidence, assurément.

Je t’ai aimé, Bernard. Aimé parce que tu étais aimable, dans le vieux sens du mot. Aimable, mais pas pour tout le monde, pas à n’importe quel prix. C'est aussi pour ça que je t'aimais. Un cœur à toute épreuve pour tes amis et ta voix pour tout le reste du monde entier. J’ai connu les deux, assurément.

Bernard, tu as chanté dans tous les groupes du monde tout en restant ce cowboy solitaire que tu as toujours été. Tu nous as laissé les traces qu’il faut pour que nous puissions longtemps aimer ta musique. C’est elle qui restera avec nous.

Grand talent, grand cœur.

Grand merci, Bernard

Nicolas Boulerice - Saint-Antoine-sur-Richelieu, Québec - Avril 2020 "

 

Nicolas Boulerice -Lyon 2018 - Photo DR

 

 

Mais je n’ai jamais abandonné l’idée que j’étais aussi un chansonnier. J’ai quitté le Vent du Nord, je pense, en 2004. Après on a créé le Trio à Quatre. Ça a duré un an ou deux cette affaire.

 

On te voit au Festival : la Grande Rencontre avec un spectacle qui ressemble à ceux de tes débuts ?

Oui, je suis même aller chercher, pour ce spectacle, un morceau du temps de la Baratte à Beurre. Aujourd’hui c’est assez rare que je joue en solo, c’est plutôt en duo avec un joueur de violon souvent Olivier Demers ou André Brunet. Quand ils sont disponibles. Mais ils roulent beaucoup avec De Temps Antan et le Vent du Nord. Ils ne sont pas toujours libres. C’est dommage pour moi (rires).

 Olivier Demers, Geneviève Nadeau, André Brunet - Nuits de Fourviere, Lyon 2018 - Photo Philippe Krümm

Dans ta carrière tu n’as jamais essayé d’autres instruments ?

Je joue du piano de temps en temps. On vient de m’offrir un piano droit qui est à la maison. J’ai hâte de trouver le temps pour pratiquer. J’adore ça ! Faut que je fasse évoluer un peu mon jeu et mon répertoire. Si j’arrive à bien jouer, mes concerts pourraient se faire avec piano et guitare.

 

Comment as-tu constitué ton répertoire traditionnel ?

J’ai fait un peu de recherche dans les documents à l’Université Laval de Québec. C’est avec ce matériel que j’ai fait mon premier disque, avec des chansons moins connues qui n’avaient pas été interprétées par d’autres groupes autant que possible, des versions rares. Je ne connais pas tout ce que les groupes ont enregistré mais j’ai essayé d’apporter des nouvelles anciennes versions au répertoire. Il m’en reste un peu en stock. Je le fait à ma façon. L’interprétation de ce que j’ai recueillie est très personnelle. C’est en fonction de ce que j’entends.

Bernard Simard - 2015 - Photo Vicky Michaud

À force de les écouter, des idées, des ambiances, des rythmes me viennent. Dans mon dernier disque (Bernard Simard et Compagnie -Au fil du temps (1)) il y a une chanson (L’amant Fidèle) que j’entendais un peu mexicaine et on la fait genre mariachis. Des thèmes m’évoquent des styles et je vais le plus au bout possible de mon ressenti. Dans ce disque j’avais une vue d’ensemble pour chaque morceau, pour l’ambiance et c’est Olivier Demers qui a fait les arrangements. Avec le petit sentier que je lui donnais il était libre d’aller où il voulait. C’est vraiment un plaisir de travailler avec lui.

 

1 – Poste face de Bernard Simard sur son disque « Au fil du temps » - "Ce disque est un hommage aux chansons de la tradition québécoise. C’est un hymne au génie populaire de ceux qui, avec l’aide des Premières Nations, se sont adaptés à un nouveau pays, au fil du temps… »

 

Et pour les paroles ?

Je reste principalement dans le texte. Ce qui m’est arrivé c’est de composer un ou deux couplets d’une chanson qui me semblait incomplète. Je peux changer un mot à la fin si je par exemple je le trouve carrément vulgaire. Changer un mot ce n’est pas un drame, mais normalement j’essaye de conserver les textes comme ils sont.

 

Tu composes ?

Je voudrais bien m’y mettre. Cela fait longtemps que j’y pense. J’aimerais bien, mais en même temps c’est un peu un cercle vicieux : on travaille beaucoup pour que ça roule mais on n’est pas toujours riche. J’aimerais bien avoir les moyens de me poser en me disant « je n’ai pas besoin de préparer de nouveaux spectacles pour l’instant. J’ai du temps pour moi : je compose ».

Mais il faut avoir les deniers en arrière. C’est un peu un luxe que je n’ai pas, mais en même temps une chanson ça peut se composer en une heure. Bon ! pas tout le temps et peut-être pas douze de suite, mais ça arrive.

 Le concert des Charbonniers de l'Enfer - Nuits de Fourviére, Lyon 2018 - Photo Philippe Krümm

 

« Quand on parle de Bernard Simard on se dit tout de suite « Quelle belle voix ! Quel grand interprète ! Quel guitariste créatif ! Quel sens de l’humour !
Quand je parle de Bernard Simard je lui dis merci d’avoir été présent dans ma vie. Merci d’avoir été mon mentor et mon ami. » 
Eric Beaudry - Avril 2020

 Eric Beaudry - Nuits de Fourvière - Lyon 2018 - Photo Philippe Krümm

Un disque en prévision ?

(Rire) Oh ! je n’en fais pas tous les ans. Le dernier c’était en 2010. Ça fait donc 6 ans. J’y pensais cette semaine parce que j’ai une proposition pour en faire un autre. Je me disais, oui, quand même 6 ans…J’ai lu que pour Cabrel c’était tous les 7 ans. Je vais essayer de faire plus vite que lui (rires). Il ne me reste que quelques mois… Puis je vais essayer d’en vendre autant que lui pour avoir les deniers pour prendre mon temps et en composer d’autres.

Ce qui est bien, c’est que c’est un ami qui a un studio et qui veut le produire. Cela n’est pas pressé, il faut que je choisisse le répertoire. On enregistrera de temps en temps. Une pièce au fur et à mesure de mes choix. Ce sera au studio d’Éric Beaudry. J’ai déjà une chanson dans l’idée que je vais enregistrer dès qu’il sera libre. On va essayer d’être plus moderne dans la façon de faire parce qu’Éric a envie aussi que l’on travaille aussi par internet. 

 

Tu as un peu toujours la même équipe de musiciens ?

Oui ! souvent, mais pour le prochain je ne sais pas encore avec qui je vais travailler. Ça va dépendre de l’ambiance des morceaux.

 

Ce sera dans un esprit acoustique ?

De l’électrique et de la batterie c’est possible. Je n’ai rien contre, mais pas trop voire pas d’électronique qui modifie les sons.

 

Et il y aura du piano ?

(Rires) Non, je ne suis pas certain d’être assez bon. J’aime mieux appeler un vrai pianiste pour l’instant. Je vais attendre d’atteindre un certain niveau, que ce soit écoutable (rire) mon style, ma « pianisterie » est un peu restreinte.

 

Manigance - St Charle s- Boromée - 2015 - Photo Vicky Michaud

 

Aujourd’hui tu écoutes quoi ?

Pas beaucoup de disque, mais en ce moment ce n’est pas vraiment traditionnel bien que, c’est ma copine qui me l’a fait découvrir, ça s’appelle Common Thread : The song of the Eagles. Ce sont des chanteurs country qui reprennent des chansons des Eagles. Franchement quand je fais du jardinage dehors, que j’ai vraiment envie d’écouter un disque où quand je pars sur la route. C’est magnifique. Je peux l’écouter une fois par semaine. C’est certain.

 

 

Tu es un Québécois très Anglophone ?

« Rires » Pas complètement j’espère. Je chante peu en anglais bien que j’en avais plusieurs à mon répertoire à l’époque chansonnier. Quand j’étais adolescent j’ai beaucoup trippé sur Yes, Genesis, Pink Floyd toutes les musiques progressives, comme également Gentle Giant. Je crois que je n’étais pas le seul (rires). Je travaillais quelques-unes de leurs balades qui fonctionnaient bien mais rendre le reste à la guitare ce n’étais pas évident.

 

Tu changes souvent de guitares ?

Non ! Je joue toujours sur la même guitare. Je l’ai acheté quand j’avais 18 ans à Québec et j’en ai 56 : c’est une Taylor.  Elle me va bien et en même temps je n’avais pas les moyens d’en avoir plusieurs…Là aussi je ne suis pas encore comme Cabrel (Rires).

 

À sortir en Mai 2020 le nouvel Album de Bernard Simard produit par Éric Beaudry, sur lequel il a travaillé jusqu’au dernier moment «La route ». 

- Aujourd’hui sur le net, quand on disparait, on existe encore un certain temps. Le site de Bernard est encore « ouvert ». Vous pouvez y apprendre beaucoup de choses sur la grande carrière du Musicien à la Taylor. www.bernardsimard.com

 

 

 

 

Christian Desnos - Photo Alexandra Descellière

"Ce n’est pas à l’âge qu’on abat les arbres…

Mon ami Bernard Simard est parti à soixante et un an et je ne peux m’empêcher de penser que ce n’est pas normal, que c’est injuste, qu’il était bien trop jeune pour faire un mort, qu’on avait encore besoin de lui sur cette foutue planète… S’il est vrai que le rôle des artistes est de donner du bonheur aux gens, alors je peux affirmer que Bernard aura largement donné sa part au sein de tous les groupes auxquels il a participé, y compris Cabestan qu’il a intégré en 1995.

Dans les quatre albums qu’il a enregistrés avec nous, les années qui ont suivi et au cours de nombreux concerts et tournées, il nous a offert ses talents de chanteur, de guitariste exceptionnel mais aussi de compositeur, d’arrangeur et par-dessus tout d’ami fidèle et indéfectible… Il a laissé d’innombrables traces de son œuvre en enregistrements sonores ou vidéos, alors, écoutons-le !

Nous avons souvent chanté ensemble la chanson cajun de Belton Richard : le paradis des musiciens. Si ça existe, je suis certain que Bernard y est déjà, en train de taper le bœuf avec tous les potes musiciens partis trop tôt !

À un de ces quatre, mon Ami …"

Christian Desnos - Mars - 2020

 

- Version du paradis des musiciens par Danielle Messia (1956/1985). Je suis certain que Bernard Simard aurait aimé la Dame, sa voix et sa version de la célèbre chanson. Elle aussi était passée par le Trad’ (avec le groupe Grattons Labeur) à la chanson. Danielle Messia une belle personne partie, elle aussi, trop vite.

 

 

 

Marc Bolduc - Photo DR

Malheureusement, sauf erreur de ma part, il n’y eu pas d’articles ou d’émission nationale au Québec pour évoquer la disparition de Bernard Simard. Comme souvent pour les musiques des peuples du monde, il faut que ce soit un militant, comme Marc Bolduc, dans son émission de radio « Excusez-la ! » qui rende un bel hommage à l’artiste Québécois au travers d’une interview (2006) et d’un beau choix de morceaux où pour ceux qui ne le connaissaient pas, comprendront que la musique traditionnelle vient de perdre en Bernard Simard un grand musicien.

« Excusez La ! » Certainement une des plus belles portes d’entrée pour découvrir la musique traditionnelle québécoise, émission par émission, des heures de musiques et de musiciens à rencontrer.

Pour écouter CLIC !

 

 

Loïc Turmel et Bernard Simard - Festival Mémoire et Racines 2010 - Photo DR.

En France c'est Loïc Turmel dans son émission régulière sur les musiques traditionnelles : « chemins de Terre » qui lui rend hommage.

Pour écouter CLIC !