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Des mondes de musiques

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Festival de Cornouaille

Le retour

Philippe Cousin

Le plus vieux festival de Bretagne fêtait cet été du 22 au 25 juillet, sa quatre-vingt-dix-huitième année. Après une année blanche comme pour l’ensemble des festivals, il réinvestissait le centre ville de Quimper dans une édition resserrée : quatre jours au lieu des six habituels.

 

 

Aziliz Manrow - Photo : Philippe Cousin

Au moment de tirer un bilan provisoire de l’édition 2021, le directeur du festival affichait un certain optimisme. Pour lui ce retour à la normale était essentiel pour la survie d’un festival quasi centenaire. Et ce, en dépit d’un manque à gagner estimé à 250.000 € sur un budget de 1,2 millions. Le contexte de la pandémie et l’instauration du passe sanitaire expliquant que la majorité des spectacles n’ont pas fait le plein.

Pourtant l’affiche concoctée par Igor Gardes, en dépit des contraintes et du nombre de jours en diminution, avait de quoi satisfaire les goûts des uns et des autres.

De la légende d’Excalibur, l’opéra-rock du nantais Alan Simon qui ouvrait les festivités au concert de clôture de Denez Prigent, une grande variété de spectacles était proposée au public. Qu’on en juge plutôt.

Gilles Servat - Photo : Philippe Cousin

Le premier jour, le multi-instrumentiste quimpérois Yann Honoré se produisait en première partie d’Excalibur sur la grande scène de la place de la Résistance, tandis que le même soir, Gilles Servat nous proposait son nouveau spectacle «A Cordes déployées» dans le cadre intimiste du Théâtre de Cornouaille. Entouré de Mathilde Chevrel au violoncelle, Floriane Le Pottier au violon et Philippe Turbin au piano, Gilles, revisitant son répertoire façon classique, nous offrait une soirée réellement magnifique.

A quelques encablures de là, sur la scène du Novomax, la harpiste et chanteuse Christine Merienne renouait avec un concert intimiste.

Changement de programme le vendredi, avec les sonorités latino-américaines du trompettiste Ibrahim Maalouf qui rencontrait la Bretagne et sa musique. Les gradins étaient pleins. Pendant ce temps le théâtre de Cornouaille accueillait les accords de guitare du Celtic Quartet composé de Jean-Félix Lalanne, Soïg Sibéril, Dylan Fowler et de l’Asturien Rubén Bada. Une fort belle soirée, hélas boudée par le public. Et le duo Lùa proposait une bien jolie soirée au Novomax.

Enrico Macias - Photo : Philippe Cousin

Le samedi soir, c’est Enrico Macias et Al Orchestra qui enflammaient la grande scène. Et ce en dépit d’une assistance loin de faire le plein. Enrico, on aime ou on n’aime pas mais principale originalité, la présence du Bagad Penhars sur quelques titres en fin de concert. Le théâtre lui, voyait la gracile Cécile Corbel proposer un voyage onirique aux petits et aux grands autour du répertoire de son album Enfant du Vent. Une bien belle soirée toute en douceur et en légèreté. Et au Novomax nous pouvions découvrir le groupe Klew, composé de Yuna Léon, Mathilde Chevrel, Thumette Léon et Nolùen Le Buhé, curieux spectacle musical en breton, langue des signes et français.

Cécile Corbel - Photo : Philippe Cousin

Enfin le dimanche, c’est Denez Prigent qui était chargé de conclure l’édition 2021 du festival. Il présentait son dernier album Stur an Avel, véritable petit bijou, secondé par la fine fleur de la scène bretonne. Citons en vrac Jonathan Dour, Mathilde Chevrel, Cyrille Bonneau, et la chanteuse Aziliz Manrow...

Cyrille Bonneau, Youenn Kamm - Photo : Philippe Cousin

Sans oublier par ailleurs la reprise des festoù-noz dans le cadre bucolique des jardins de l’Évêché. S’y succédèrent les meilleurs groupes : les duos Couriaut & Lotout, Pichard & Vincendeau, le Hamon-Martin Quintet ou Titom.

Janick Martin - Photo : Philippe Cousin

Mathieu Hamon - Photo : Philippe Cousin

Et le Cornouaille ne serait pas le festival que l’on connaît s’il n’y avait les concours de bagadoù, les spectacles de danse des cercles celtiques, les animations diverses et variées pour les enfants, l’université d’été, cette année consacrée aux pays celtes.

Et si cette année le festival avait dû renoncer au grand défilé du dimanche matin et au traditionnel triomphe des sonneurs, diverses déambulations de moindre ampleur dans tout le centre ville sont venues égayer la dernière journée du festival. Sans oublier, une institution, l’élection de la nouvelle reine de Cornouaille.

Alors que les festivaliers refluaient de Quimper, l’équipe organisatrice était déjà en train de réfléchir à l’édition 2022 et surtout à celle de 2023, l’année du centenaire du festival, qui sera fêtée de façon exceptionnelle n’en doutons pas.

Denez Prigent - Photo : Philippe Cousin