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Des mondes de musiques

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Graeme Allwright

Voyageur infatigable

Gérard Viel

Voyageur infatigable né en Nouvelle Zélande, ayant fait une carrière artistique atypique, tout en restant fidèle à lui même Graeme Allwright fait partie de ces artistes profondément ancrés dans le cœur du public. Ses chansons emblématiques : Jolie bouteille, les retrouvailles, petit garçon, et beaucoup d’autres sont devenues des chansons dites trad. ou folk sans que son nom y soit forcément attaché. Cet homme citoyen du monde a marqué toutes les générations et toutes les classes sociales confondues.

 

Il passe son enfance à Wellington (Nouvelle Zélande), puis débarque à Londres à l’adolescence grâce à une bourse pour apprendre le théâtre. Sa rencontre avec la comédienne Catherine Dasté lui ouvre les portes du milieu artistique londonien et dans les années 50 il débarque en France et exercera plusieurs métiers : régisseur de théâtre, apiculteur, moniteur auprès d’enfants malades ainsi qu’en milieu psychiatrique, et professeur d’anglais. Il est toujours passionné par le théâtre et le jeu de comédien, alors que parallèlement il commence à chanter et interpréter des chansons dans des ambiances musicales autour du country-blues. C’est dans les années 60 qu’il s’installe à Paris et fréquente des lieux mythiques comme la Contrescarpe, le Centre américain et rencontre les musiciens folk de cette période. Colette Magny le soutien et Mouloudji lui fait enregistrer son premier album « Le Trimardeur » en 1965. Puis c’est le début de l’aventure avec la maison de disques Philips qui le propulse sur le devant de la scène folk en France dans les années 1968.

On doit à Graeme Allwright l’arrivée du folk américain en France, en particulier avec ses adaptations de Woody Guthrie (Le trimardeur), Tom Paxton, (Sacrée bouteille), Pete Seeger (Jusqu’à la ceinture), Bob Dylan (Qui a tué Davy Moore), et surtout l’énorme travail d’adaptations des chansons de Leonard Cohen (Suzanne, l’étranger, demain sera bien).

Malgré ces nombreuses adaptations qui sont dans toutes les mémoires Graeme Allwright a écrit et composé des chansons d’un grande force poétique et visionnaire de notre société : Les retrouvailles, Johnny, joue joue joue, etc...Dans les années 70-80 on a souvent croisé Graeme et ses musiciens sur la plupart des luttes emblématiques en France : Le Larzac, les luttes antinucléaires et des nombreuses grèves et manifestations pour le non-violence ; Il affirme son combat avec la chanson Pacific blues contre   les essais nucléaires français à l’initiative de Valéry Giscard d’Estaing.

Il a eu et a encore un véritable succès populaire, malgré l’absence de soutien médiatique il est devenu un artiste engagé, faisant fusionner ses idées, ses chansons avec sa vie de citoyen. Toute cette popularité était lourde à porter, il s’est éloigné de ce milieu « show-bizz ». Il a pris la route comme Kerouac !! La Réunion, l’Inde dans le projet Auroville, Madagascar, l’Ethiopie, et toujours auprès et avec les habitants et les travailleurs.

Graeme revient régulièrement en France pour des tournées de concerts, des enregistrements et toujours des actions de solidarité ! On le voit avec Maxime Le Forestier chanter pour l’association « Partage pour les enfants du Tiers-monde ». Grand amateur de chansons, et de poésie il interprète les adaptations en anglais de Georges Brassens adaptées par Andrew Kelly et les textes de ses amis Maurice Cocagnac et Luis Porquet. Dans les années 2000 il décide de réaliser un de ses rêves artistiques : le jazz qui est sa passion de jeunesse, il produit un album insolite avec le Gleen Ferris quartet, tout en continuant ses concerts avec ses amis musiciens malgaches : Solorazafindrakoto, Erik Manana, Régis Gizavo et Dina Rakatomanga.

En 2005 il retourne sur la terre qu’il l’a vu naître La Nouvelle Zélande, et redécouvre le pays de ses racines. Dans la même période, en compagnie de Sylvie Dien, il réécrit les paroles de la Marseillaise, qu’il considère « racistes, belliqueuses, » et se déclare « choqué que l’on enseigne ce genre de paroles dans les écoles » ; C’est à partir de cette période, qu’il propose au public d'entonner cette chanson au début de ses concerts. En 2010, l’Académie Charles-Cros lui décerne un « grand prix in honorem » pour l’ensemble de sa carrière, et un « coup de cœur » pour son album Des inédits… Pour le plaisir. Il est également membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence. En 2014, son adaptation française de la chanson Petit garçon (Old Toy Trains, de Roger Miller) devient l'hymne du Téléthon. Alors qu'il avait déclaré vouloir continuer à chanter pour apporter du bonheur tant que sa santé lui permettrait, il annonce dans ses concerts de 2015, qu’il va arrêter la scène. En 2017, il co-signe avec l'artiste Yanne Matis la chanson Leonard en hommage à son "double", Leonard Cohen.

Toute sa vie et sa carrière Graeme Allwright a lutté pour la liberté d’expression, l’injustice sociale, la non violence, la domination du monde par l’argent et le profit capitaliste. Sa pensée d’un monde plus juste domine sa vie et sa manière de vivre, il considère que le monde changera si chacun accepte d’entamer sa propre révolution individuelle. Graeme Allwright est un homme attachant, dont la démarche honnête, authentique a traversé les années sans jamais céder à la facilité. »

 

Sur la Chaine Youtube de 5planetes retrouvez Graeme Allwright pour une grande interview exclusive : CLIC