Comment vous avez créé ce groupe. Et quel est la signification du nom Juurakko ?

Juurakko signifie les racines d’un arbre, et puisque nous avons combiné différentes racines musicales, nous avons pensé que ce serait un beau nom pour notre groupe. Nous existons depuis il y a neuf années.

Comment vous vous êtes rencontrées ?

Les quatre chanteuses du groupe chantent ensemble depuis plus de 20 ans. Et puis nous nous sommes rencontrées pour travailler pour un des plus grands noms du folks finlandais. On s’est bien amusés ensemble et nous avons pensé que peut-être on pourrait un jour faire quelque chose ! Au bout de deux ans nous avons pensé que le blues était ce qui nous rassemblé le plus.

Alors, comment avez-vous choisi votre répertoire ?

Pratiquement toutes nos chansons sont des compositions de Juurakko !  Certaines viennent du folk finlandais, mais la plupart de nos paroles nous écrivons les nous-même (rires)

Comment travaillez-vous ?

Parfois, l’une de nous a une mélodie, et des idées plein la tête !  Elle l’apporte à la répétition et nous travaillons dessus. Les arrangements se font collectivement et chacun y apporte sa touche personnelle. Parfois c’est la mélodie qui arrive et ensuite les paroles ! Ce n’est jamais la même chose.

Quelle est votre formation musicale, conservatoire ou tradition orale ?

Chacune de nous a eu une formation musicale en deux temps, d’abord scolaire, puis ensuite universitaire à l’académie Sibelius. Nous avons toutes travaillé dans le domaine musical mais à différents niveaux. Actuellement nous travaillons essentiellement à partir de musique non écrite. Je ne pense pas que nous ayons de la musique traditionnelle finlandaise réellement écrite. En conclusion notre travail est avant tout à partir de nos histoires personnelles, chacune apporte ses influences musicales : classique, blues, heavy-metal, folk etc.

Votre musique vient de différents pays ?

En tant que chanteurs, nous avons étudié le modern jazz, et Eija apporte sa formation classique et contemporaine… (Eija joue du Kantele : cithare à cordes pincées d'origine finlandaise)

« Oui, j’ai une formation classique. J’ai joué principalement la musique contemporaine, donc je viens de loin, même si mon instrument est vraiment traditionnel ! Mais c’est vrai, vous avez cet arrière-plan de blues et baroque, et moi je ne suis pas tellement soul où rhythm’n’blues comme Minsku qui est formé en folk. Ainsi c’est vraiment un univers musical sans frontières.

Qu’est que vous en pense de la musique folk in Finlande aujourd’hui ?

Je pense qu’il y a toujours eu un certain intérêt pour le folk chez nous ! mais je dirai qu’il y a beaucoup de gens qui sont intéressés par d’autre choses que la musique pop.  Je crois que le folk peut être vu et entendu comme faisant parti de la musique dominante ! Contrairement à d’autres pays  comme l’Estonie, la musique folk fait partie de la vie quotidienne ! Pas en Finlande.

Si vous comparez le folk en France avec le folk en Scandinavie, voyez-vous des points de rencontres ?  Ou est-ce différent ?

Je vois beaucoup de points de rencontres dans l’instrumentation et dans les mélodies. Elles se ressemblent partout en Europe. Mais, il y a bien sur des différences. Par exemple est-ce que l’on peut dire que le Kantele ressemble à une harpe celtique Non ! Pas vraiment.

« Je connais un luthier de harpe classique, qui est un musicien de harpe jazz !!  Il a participé à une compétition de harpe en Finlande et il a trouvé beaucoup de similarités dans les répertoires avec les joueurs de harpes français".

Retrouvez la chronique de leur dernier album sur 5planetes.com : https://www.5planetes.com/fr/disques/juurakko

Contact : http://www.juurakkoband.fi/en/front-page/