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Des mondes de musiques

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Le hootenanny nouveau est arrivé

Le premier "hootenanny du Bourdon" fut tout à la fois, une célébration, une fête, un spectacle et un commencement...

 Philippe Krümm

Il faisait bien chaud dans la sympathique petite salle tout en longueur de la péniche Anako amarrée 61 quai de seine à Paris.

C’est donc là que Dominique « Abiyoyo » Maroutian, membre historique du folk club le Bourdon avait eu envie de poser la première pierre du Hootennany du 21ème siècle.

Les précédentes cessions ayant vu le jour au Centre Américain du boulevard Raspail au milieu 20 eme siècle, piloté par Lionel Rocheman !

 (En ouverture : Jean Darbois et Laurent Vercambre - Photo DR )

En arrivant sur le fier bâtiment flottant sur le bassin de la villette. Bouche bée ! Oh ! Là ! Sur ma droite n’est ce pas Ben ? « Et oui » me dit on « Et tu ne trouves pas qu’il n’a pas changé !! » Et là Claude Lefebvre puis dans l’entrée, Emmanuelle Parrenin parle avec Catherine Perrier … En ce 23 Mai 2018 en plein Paris c’est retour vers le futur.

Dominique Maroutian Photo DR

Accueille sympathique des hôtes du lieu. Le technicien son, Franck sera mis à rude épreuve, obligé de faire des miracles dans la bonne humeur. L’homme de l’art sera parfait et toujours au top malgré une trentaine de changements de plateau dans la soirée!

On verra dés les premières prestations Catherine Perrier, qui faisait partie avec John Wright des quelques musiciens, grâce à qui tout a commencé. Et oui, ce mouvement des musiques du monde, des musiques traditionnelles est apparu par la volonté et la passion de quelques uns, presque complètement oubliés de nos jours par la nouvelle génération. Étonnant ! Mais ce mercredi un certain nombre était bien là !

Catherine Perrier - Photo DR

Puis ce fut un moment presque improbable, revoir Roger Mason nous chanter son tube le « blues de la poisse ». C’est également l’homme du disque « Guitare américaine » avec Steve Waring. Album qui impressionna tous les guitaristes en herbe et même les autres du début du folk. - C’était dans l’indispensable collection « Spécial instrumental » chez « Chant du monde » à l’époque ou le directeur se nommait Philippe Gavardin -

Roger Mason - Photo DR

Arrive un trio : Olivier Sulpice : banjo 4 cordes, Michel Esbelin : cabrette/Violon – des jeunes – avec Marc Anthony un historique de l’accordéon diatonique puis de la vielle électro-acoustique.

Olivier Sulpice, Michel Esbelin, Marc Anthony - Photo DR

Emmanuelle Parrenin en solo à l’épinette et au chant puis harpe et voix accompagnée par Laurent Vercambre ayant pour un temps délaissé le violon (Malicorne -le Quatuor) pour son Nyckelharpa qu’il fera ensuite sonner en duo avec le « bluegrasseux » Jean Darbois ayant lui aussi adopté l’instrument suédois de la province du Dalarna.

Emmanuelle Parrenin - Photo DR -

Claude Lefebvre au flat picking toujours impeccable en duo avec le « dobroïste » Gilbert Caranhac rendra une sorte d’hommage à Marc Robine en interprétant une forte création de ce dernier « les aciéries ».

Claude Lefebvre et Gilbert Caranhac - Photo DR.

On entendra avec plaisir d’autres incontournables de la guitare comme Chris Lancry ou l’impeccable Denis Gasser qui nous révélera revenir de la première de son spectacle de danse !! Bach to Trad & Co.

Denis Gasser - Photo DR

Les solos, les duos, les groupes pour certains un peu improvisés s’enchainent. Écoutons de l’irlandais à la française avec 3 musiciens dont une clarinette autour de Jean-Pascal Assailly (banjo). On écoutera Vincent Blin, parfait comme toujours, au violon.

Michel Sikiotakis - Photo DR -

Michel Sikiotakis fut brillant au uillean pipe et au tin whistle.

Ben - Photo DR

Puis, Jacques Benhaïm - Ben pour l’histoire- à la guimbarde et au chant en même temps ! « C’est pour gagner du temps » nous dit-il. Il n’avait pas changé. Un plaisir d’entendre Ben un des hommes du « Grand-mère funibus folk (1974). Comment vous ne connaissez pas ? Bon il y a du boulot pour raconter l’histoire…Mais ce sera pour une autre fois.

On croisera également François le Guilcher (banjo old time). Cette soirée était juste parfaite pour une reprise. La suite devrait se passer début octobre. Il ne faut pas abuser des bonnes choses.

Oyez ! Oyez ! Ou plutôt tweetez tweetez jeunes gens de tous pays, c’est à vous de venir vous faire entendre et renouveler le genre. Les beaux souvenirs étaient là pour cette première rencontre. Mais on ne va pas se raconter nos vieilles histoires jusqu’au siècle prochain. (Oui ! On a toujours été optimistes dans le Trad’). Alors le deuxième Hoot’ sera le début d’une nouvelle ère avec de frais musiciens et un répertoire tout neuf …Ou ne sera pas. On n’a pas besoin d’un musée Grévin du Trad. Juste se rencontrer et faire entendre la vitalité des musiques populaires en ne perdant pas la belle histoire déjà en partie oubliée d’un important mouvement musical né à la fin des années 60.

La belle équipe - Photo DR

Mais donnons la parole à Dominique Maroutian MC de la soirée.

Que penses tu de cette première édition ?

« Le premier "hootenanny du Bourdon" fut tout à la fois, une célébration, une fête, un spectacle et un commencement. La célébration d'une formule qui sous l'impulsion de Lionel Rocheman a été le vivier d'un renouveau artistique il y a cinquante ans. Une fête car les musiciens ont été tout aussi heureux que le public de se retrouver dans un lieu aussi plein de charme que la péniche Anako. Un spectacle où plus de vingt artistes se sont produits en interprétant de multiples chansons et instrumentaux : Auvergne, Irlande, Etats Unis... Ils représentaient aussi bien la première génération de hootenanniens que celle qui a suivi dix ans après... Un commencement enfin car d'autres hootenannies suivront avec du renouveau et des musiques trad d'horizons plus larges. »