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Des mondes de musiques

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RENCONTRE AVEC PHILIPPE GÉHANNE

UN HARMONICA AU COEUR !

Gérard Viel

Rencontre passionnante avec Philippe Gehanne artiste, musicien talentueux du département de la Manche, avec une sensibilité et une ouverture aux cultures du monde. Je l’ai croisé dès son adolescence dans les concerts folks de la presqu’île du Cotentin, c’est un citoyen du monde, porteur de racines culturelles internationales.

Quand et comment as-tu commencé la musique ?

Mes parents n'écoutaient pas de musique mais mon père chantait beaucoup, et vraiment très bien. Il chantait principalement de vieilles chansons normandes, en français mais surtout en normand. Je pense que ces chansons ont été mon initiation à la musique populaire. On chantait à la fin des gros repas, mon père interprétait à la manière des chansonniers. Je me souviens toujours de son répertoire. Je ne le savais pas encore mais ces morceaux simples, populaires mais très bien écrits, cette démarche du chanteur amateur qui anime les fins de repas, allaient marquer mon vécu de musicien. Puis mon frère et ma sœur ainés ont commencé à acheter des disques. 45 tours des Rubettes et de Simon et Garfunkel, puis 33 tours de pop et rock anglo-saxon. Mon frère s'est mis à la guitare folk. J'ai découvert Georges Moustaki, Maxime Leforestier et le folk américain à travers les chansons de Graeme Allwright. La musique a pris une plus grande importance dans mon quotidien dès mon entrée en 6ème. A mon arrivée au collège, j'ai découvert le hard-rock et le rock progressif. Je passais de Motorhead à Pink Floyd. Puis Magna Carta et leur folk progressif. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai été immédiatement séduit. J'ai ensuite écouté Try Yann. A l'époque je ne jouais d'aucun instrument mais je chantais un peu. Grâce aux westerns, j'ai découvert les sons du sud des USA. Le banjo, l'harmonica, les folk-songs, le gospel... J'ai acheté un banjo à 12 ans. Je n'ai jamais réussi à m'y mettre mais j'avais franchi un cap. Il a fallu que je rencontre mon instrument pour commencer véritablement étudier la musique.

Comment l’harmonica entrée dans ta vie ?

Comme je le disais je pense avoir été séduit en regardant des films. J'en ai eu un à Noël mais c'était un modèle trémolo que je n'ai réussi à apprivoiser. J'avais un disque de Larry Adler. J'aimais l'instrument, autant pour l’aura romantique du cow-boy solitaire que pour sa sonorité. C'était un peu comme un colt inoffensif. Mais ça n'allait pas plus loin. Et puis j'ai un déclic, un vrai coup de foudre. Un soir de 81, Hugues Aufray est venu présenter son nouvel album sur un plateau télé, dans une émission de variétés.  Il a investi le plateau, et avec ses musiciens a joué un morceau appelé “Mes vieux trucs de cow-boy”. Dans le groupe, il y avait un harmoniciste. J'ai été littéralement scotché. Voilà ce que je voulais faire. J'étais tombé amoureux du son de l'harmonica country-blues. Je me suis ensuite fait offrir l'album. Au-delà du fait que je pouvais y entendre de l'harmonica, ce disque s'est révélé une malle aux trésors pour le très jeune amateur de musique que j'étais. Tout dans ce disque allait par la suite m'influencer. Le choix des morceaux, Leadbelly, Chuck Berry, Hank Williams, traditionnels cajun, compositions allant du blues au bluegrass, valses, balades...c'est une compilation du meilleur de la musique folk du sud des USA, mais également la démarche d'adapter en français sans perdre l'essentiel. Ce disque fut une parfaite introduction à la musique folk américaine. Merci Hugues !

 

Quels sont tes grandes émotions et chocs musicaux ?

J'ai toujours écouté des choses très différentes. DU folk au rock, de la pop à la chanson, du jazz à la musique classique. Il y a donc eu le disque de Hugues Aufray qui a m'a initié à la musique folk américaine. Dès le collège les disques de Pink Floyd, des Doors, des Stones, de Magna Carta, des Byrds, de Bruce Springsteen...Avec l'harmonica il y a eu la virtuosité versatile de JJ Milteau, le pub rock abrasif de 9 below zero et de Dr Feelfood, le R&B de Magic Dick, le country rock de Norton Buffalo, le blues de Sonny Boy Williamson, le jeu roots de Sonny Terry, la country de Charlie Mc Coy et Norton Buffalo. J'ai eu un autre choc plus tard avec le disque New Irish Harmonica de Brendan Power qui m'a beaucoup influencé.Arrivé au lycée j'ai flashé sur les Pogues. Leur mélange mi- folk, mi- punk m'a séduit d'emblée. La scène world londonienne m'a toujours plu. J'ai écouté en boucle un groupe resté obscur, The Electric Bluebirds, des Anglais à mi-chemin entre le cajun et la pop. En parallèle, je remontais le fil et j'allais à la source : la musique traditionnelle irlandaise, le folk des Appalaches avec Doc Watson, les protest singers, Woody Guthrie, Pete Seeger... J'ai toujours aimé les artistes qui savent d'où ils viennent, connaissent les codes, tout en proposant une relecture originale. Aujourd'hui, j'aime énormément des groupes comme Wilco, Calexico, des artistes comme Billy Bragg qui sont dans cette démarche. Je ne cesserai jamais d'écouter beaucoup de choses différentes, il me faut ma dose de rock abrasif, de blues déjanté, de pop rock planante, de chanson française, de musique classique, de folk survolté. J'ai besoin de ma balance d'énergie et d'émotion, de danse et de contemplation... Je reste passionné par le rock, la pop, l’Americana et les musiques anglo-saxonnes mais j'écoute de plus en plus de musique du monde. Sega et maloya de la Réunion, notamment les chansons d'Alain Peters, et la chanson espagnole de Martirio. Et puis, il y a les live. Irremplaçables. Quand le charisme de l'artiste emporte tout, au-delà des genres et des styles. J'ai eu la chance de voir pas mal de monde. Je crois que mes meilleurs moments en tant que spectateur je les dois à Nick Cave, Pink Floyd, Zachary Richard, Deus, Danyel Waro, Wilco, Dominique A... Je regrette de n'avoir pas pu voir Bashung. Surtout des artistes assez rock en fait. En folk, j'ai vécu un moment extraordinaire avec le groupe irlandais Four Men and a Dog aux traversées de Tatihou. Un moment magique sous un chapiteau battu par les vents. J'adore ce groupe. Mais je crois que mon meilleur souvenir de concert je l'ai vécu dans un bar en Australie. Un chanteur harmoniciste, décédé depuis, appelé Chris Wilson. Un type torturé, tendu qui avait l'air mal dans sa peau. Il jouait dans un bar de bikers accompagné d'un trio rock. A un moment il a entamé « Out on the western plains' » une chanson enregistrée par Leadbelly puis popularisée bien plus tard par Rory Gallagher. Il en a fait une longue version, lente, étirée et entièrement habitée, un peu à la Nick Cave. Le bar immense était plein de bikers en cuir, ça sentait la testostérone à plein nez. 30 secondes après le début de la chanson, il n'y avait plus un bruit, plus un mouvement. Même les barmen s'étaient arrêtés de servir. Une voix, une guitare, un harmo, ça paraît simple dit comme ça... Mais le charisme de l'interprète emportait tout sur son passage. Il habitait chaque note, chaque syllabe... Et c'est là que je me suis dit que rien au monde ne pourrait remplacer la musique en live

Peux-tu nous éclairer sur l’histoire de l’harmonica ?

L'harmonica c'est l'instrument le plus connu et le plus méconnu au monde. Connu car il n'y a pas une maison où on ne trouve pas un harmonica au fond d'un tiroir, inconnu car au-delà des clichés blues et cow-boy, peu de gens connaissent ses possibilités et sa richesse. Mais qu'il soit folk, populo, éduqué, académique, simple ou compliqué, l'harmonica est toujours expressif. C'est le meilleur rapport encombrement / expressivité que vous puissiez trouver. Un ami vient de ma rappeler que l'un des membres des Alberts, un groupe de folk du Cotentin, m'avait dit que mon harmonica était un synthétiseur écologique. C'est plutôt bien vu... J'aime bien l'objet. Fabriqué à la chaine avec du bois et du métal, dans le fond de la poche, c'est un peu comme un couteau.

Je crois que peu d'instruments auront connu un destin comparable à celui de l'harmonica. C'est une invention récente, 200 ans à peu de chose près.Ce qui est étonnant c'est que le modèle créé au départ pour jouer des mélodies traditionnelles des campagnes allemandes, s'est révélé l'instrument idéal pour jouer des solos blues rock endiablés. C'est un joli pied de nez à l'histoire, car les fabricants historiques de l'harmonica (Hohner en tête) voyaient d'un sale œil le fait que leur instrument soit joué par des musiciens noirs. Mais sans le blues et le rock l'harmonica serait probablement resté un instrument obscur et anecdotique. Pourtant on peut jouer tous les genres sur un harmonica. La musique traditionnelle, la pop, le rock, le blues bien sûr, avec les diatoniques, jazz st classique sur les chromatiques, diverses parties d'accompagnement sur les harmonicas basse et harmonicas accord. Certains harmonicistes parviennent même à transformer les diatoniques en instruments entièrement chromatiques, et sont en mesure de jouer le jazz le plus savant. Le succès de l'harmonica est probablement dû au fait que tout un chacun peut s'en procurer un, le mettre dans sa poche et faire le tour du monde. C'est l'instrument du voyage, il a été de toutes les migrations, et il n'est une culture où il est utilisé. On l'associe toujours aux valses à Papa, aux solos des bluesmen, aux plaines de l'ouest, mais il fait des merveilles dans le forro brésilien, les valses suédoises, le tango, la musique traditionnelle au Japon où on trouve des orchestres entiers d'harmonica trémolo. La liste est sans fin en ce qui concerne les musiques traditionnelles. Donc, dès les premières années l'harmonica est devenu l'instrument du voyageur, du paysan, du migrant. Puis, dans chaque pays il s'est fait une place dans différents styles traditionnels. Mais on ne peut nier que c'est grâce à la manière dont les musiciens du sud des USA se le sont approprié, qu'il a vraiment rencontré le succès. Le blues, la country, le rock, le folk... En parallèle les musiciens plus savants, en jazz et musique classique sont parvenus à creuser une petite place à l'harmonica chromatique, né vers 1920, un siècle environ après le diatonique. Aujourd'hui l'harmonica semble en pleine forme, je crois qu'il ne s'est jamais si bien porté. Beaucoup de musiciens fusionnent les genres, les styles et les techniques. Sur internet on trouve tous les jours des preuves de la très bonne santé de ruine-babines. Plus d'informations sur : https://www.culture-harmonica.fr/

 

Que ressens-tu quand tu tiens un harmonica ?

J'aime beaucoup l'avoir en main. Disons que depuis le temps que j'en joue, ça doit me rassurer d'en avoir un en main. C'est un des instruments les plus expressifs qui soient. Et c'est le seul instrument dans lequel on aspire et cette particularité rend sa pratique très singulière. Quand on sait y faire, on parvient à respirer en jouant de l'harmonica, ce qui veut dire qu'on peut jouer des heures sans s'essouffler. Vous jouez un thème, vous le paraphrasez, puis vous ajoutez des décorations, mélodiques, rythmiques et harmoniques, et vous faites tourner. Il y a une sorte de sensation hypnotique qui se met en place, votre respiration devient musique, c'est très enivrant. Et puis des scientifiques ont prouvé que c'est moyen extraordinaire de lutter contre le vieillissement des poumons, et la baisse de la capacité pulmonaire ! Alors, pourquoi se priver ?

Quels types d’harmonica joues tu ?

Principalement du diatonique à 10 trous, type Marine Band. Certains sont accordés différemment, sur des gammes mineures par exemple. Je joue également du chromatique, doté d'une glissière qui permet de progresser de demi-ton en demi-ton. Je connais moins cet instrument mais j'adore sa sonorité. Il est moins terrien, plus lyrique. Je l'utilise pour accompagner de la chanson, notamment en musique espagnole et sud-américaine. J'utilise également des harmonicas dits 'trémolo'. Deux notes sonnent à chaque souffle et à chaque aspiration. Leur sonorité évoquent l'accordéon musette. J'utilise des modèles japonais. On les entend principalement dans les musiques traditionnelles celtiques, canadiennes et japonaises mais ils font merveille dans beaucoup d'autres genres. La chanson créole par exemple.

Comment sonorises-tu tes harmonicas en concerts ?

J'ai le plus souvent un micro en son clair, soit sur pied, soit à la main, qui me permet de reproduire le son acoustique de l'harmonica. J'ai également un deuxième micro dont le signal circule à travers différents effets pour colorer le son. Reverb, échos, distorsion, pour un son électrique.

Pourquoi le « soufflant manchot » ?

J'avais 17 ans quand j'ai joué dans mon premier groupe. Les autres musiciens étaient plus vieux que moi, c'était une sorte de bande. Tout le monde avait un surnom. Comme je jouais d'un instrument à vent, je suis naturellement devenu le soufflant. J'ai ressorti ce surnom quand j'ai monté mon solo. J'aime bien le fait que ça évoque également le vent. J'ai grandi à Cherbourg, j'aime le vent ! Et Manchot parce que je suis probablement content d'avoir grandi dans ma presqu'île du bout du monde, entre un département et une mer qui portent le même nom. Attention manchot pas manchois...

Comment as-tu finalisé ton répertoire du « soufflant manchot » ?

Il y a quelques années on m'a proposé de monter un répertoire solo Americana lors de la foire de Caen. Durant le premier confinement, j'ai pensé qu'il était opportun de dépoussiérer ce tour de chant pour répondre à d'éventuelles demandes. Mais je me suis pris au jeu, j'ai voulu donner de la cohérence au projet. J'ai pensé que c'est un bon moyen de présenter une sorte de synthèse des styles et genres qui m'ont toujours porté. Mon envie était de proposer un bric-à-brac folk boosté par l'énergie du rock, une collection de belles chansons, simples et sincères.

J'ai choisi d'avoir au moins la moitié du répertoire en français. J'ai envie que les gens comprennent mes petites histoires sans que j'ai à tout traduire en permanence. J'ai toujours été influencé par la musique de la Louisiane. La scène francophone, tout comme au Canada, y est plus vivante que jamais. Beaucoup de jeunes artistes y joue une musique très convaincante, à la croisée du rock, de la pop et de la musique cajun. Je me suis toujours senti partagé entre ma langue, mon héritage culturel et ma passion pour les pays anglo-saxon et notamment l'Angleterre. Je trouve en Louisiane une manière de chanter et de faire swinguer les morceaux.

Mon répertoire est donc à la croisée de plusieurs chemins. J'ai décidé de ne pas me poser de barrières. Bien entendu, j'arrange tout à ma manière pour que l'ensemble soit cohérent. Je joue de la guitare, utilise un porte harmonica, une grosse caisse et je chante. Je mêle des chansons de Louisiane, des Appalaches, et des campagnes anglaises, je compose, je reprends et réarrange. J'alterne entre français et anglais et même patois normand. J'invente des parties d'harmonica, je glisse ma grosse caisse pour donner de l'énergie.  Traditionnel, pop, rock, chanson, je me permets un joyeux mélange. Pour moi il y a beaucoup de points communs entre ces morceaux. Les chansons collectées dans les Appalaches, les compositions de Woody Guthrie ou de Bob Dylan, les chansons de Billy Bragg ou des Waterboys parlent des mêmes choses et les harmonies sont simples et bien souvent les mêmes. Mais le principal point commun entre tous ces morceaux est le fait qu'ils ont tous des mélodies fortes. Des chansons traditionnelles comme « Angeline the Baker » sont toujours joués aujourd'hui parce que le thème mélodique est imparable. Si ce morceau avait composé dans les années 60 son auteur compositeur serait une rock star à la Donovan.

Pour monter le répertoire je fonctionne à l'instinct. J'essaie de faire sonner les chansons qui me séduisent, quand ça ne fonctionne pas je mets de côté.  Après avoir monté mon set, j'ai proposé à Xavier Marie, un ami banjoïste de me rejoindre dans l'aventure. On a joué du folk irlandais ensemble. L'avoir à mes côtés me permet d'étoffer les arrangements, et d'avoir des chœurs ! Le duo est une belle formule. Mais qui sait le groupe pourrait encore s'étoffer. Je garde néanmoins la possibilité de jouer seul, et je le fais de temps en temps.

Quel regard portes tu sur la musique folk en France aujourd’hui ?

Je ne suis pas du tout un spécialiste mais il me semble qu'elle est assez riche en termes d'offre. Je croise sur internet beaucoup de choses récentes passionnantes. Beaucoup de fusion, ce qui me séduit et correspond à ma démarche. Le niveau a monté, comme dans tous les styles, on croise beaucoup de virtuoses. Les musiciens ont une culture musicale très large et immanquablement, on l'entend et le ressent dans les arrangements. Il faut juste ne pas perdre le fil et ne pas tomber dans les mélanges artificiels. Aux Etats-Unis, il y a plusieurs années que la scène acoustique a trouvé un nouveau souffle. Le bluegrass, la musique old-time, le country blues n'ont jamais été autant en forme. Et le succès énorme des vidéos de certains groupes comme Steve'n'Seagulls et the Dead South permettent à ces musiques relativement confidentielles de passer les frontières. Il y a donc une demande pour les musiques acoustiques, jouées sans artifice. En France, il me semble que d'une région à l'autre, les musiques traditionnelles ne suscitent pas le même intérêt. Et je crois que nous sommes toujours les grands oubliés des programmateurs de festival et des salles de musiques actuelles. On a du mal, je crois, à dépoussiérer l'image des musiques traditionnelles. J'ai l'impression que les pays d'Europe du Nord et les pays anglo-saxons ont moins de problèmes de cet ordre. Les festivals de musiques du monde y sont fréquentés par un public plus jeune. Le public cloisonne moins les genres et les styles, et semble avoir un rapport plus direct et naturel à l'offre musicale. A noter qu'en France on voit des jeunes principalement dans les festivals de musiques actuelles. En jazz, blues, musiques de monde le public a du mal à se renouveler. Même s'il est vrai qu'il y a une grande différence d'une région à l'autre. Pourtant il me semble, et peut-être suis-je naïf, que beaucoup de gens ont besoin de chaleur humaine, d'échange loin des écrans et des temples de la consommation de masse. Les clubs de danse, les chorales fonctionnent à merveille. Les musiques traditionnelles, les musiques du monde devraient bénéficier de ce mouvement. A nous de développer les cours, les stages, les initiations, les concerts, les vidéos pour faire découvrir nos univers musicaux. Il faudrait évidemment que la situation sanitaire s'améliore...

Ton rêve de scène pour présenter le Soufflant Manchot ?

Un concert sur les falaises du Cotentin face aux îles anglo-normandes, devant un coucher de soleil. Un public sans masque qui peut bouger, danser chanter et s'amuser sans se poser de questions.

 

Contact: phil.gehanne@gmail.com