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Des mondes de musiques

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Rencontre avec Rahis Bharti

Le gardien d'une tradition millénaire

Gérard Viel

Rencontre avec Rahis Bharti musicien voyageur infatigable et citoyen du monde !

Rahis Bharti est de ceux dont le parcours ne laisse pas indifférent. Avec son tabla, sa jeunesse et sa passion, il a amené avec lui toute la tradition de son pays. Un regard lumineux et authentique, portant le plus souvent la tunique royale des Maharajas.  Rahis Bharti est un personnage étonnant et à part dans le domaine de la culture indou. C’est un citoyen du monde engagé dans la mise en valeur du patrimoine musical et culturel de son pays. Il vous regarde droit dans les yeux et ses paroles sont un voyage au cœur et dans l’âme de l’Inde insolite. Né en 1982 à Jaipur au Rajasthan (Inde) dans une famille de musiciens, il vit en France depuis le début des années 2000. Il est issu d’une famille de musiciens râjasthânis aux influences culturelles multiples qui depuis sept générations joue, initialement pour les maharadjas de père en fils. Il grandit dans le petit village prénommé Dhoad. Il apprend à jouer du tabla très jeune, instruit par son père et son grand-père.

 

En 2000, il débarque en Corse avec dans ses bagages 50 francs et son tabla. Les débuts sont difficiles, car il ne connaît personne, et ne sait pas parler français. Dès son arrivée, il désire faire connaître sa musique traditionnelle, et fait rapidement venir d'autres musiciens indiens. C'est ainsi qu'il crée le groupe Dhoad en 2002, pour interpréter de la musique râjasthâni savante et traditionnelle. Ce groupe à géométrie variable compte à la fois des musiciens, des danseuses, cracheurs de feu, acrobates et fakir sur scène. Soit jusqu'à 18 artistes sur scène, que Rahis intègre, dirige et produit. Très vite, il rencontre des musiciens corses et joue avec eux, notamment avec I Muvrini et Canta U Populu Corsu. En avril 2001, il est menacé d'expulsion, car son visa arrive à expiration. Des musiciens, médias et personnalités corses se mobilisent pour éviter son expulsion : Noëlle Vincensini et son association Ava Basta, Robin Renucci et Amnesty International notamment. Il s'installe à Tours en 2004, faisant venir ses frères, également musiciens. Tout en gardant des liens forts avec son pays d'origine, il crée, produit et dirige plusieurs projets et spectacles musicaux, regroupant des musiciens issus de l'Inde. Plus de 700 musiciens indiens sont ainsi sollicités au fil des années

 

En 2005, il créé le Bollywood Masala Orchestra, le premier groupe spécialisé en musique de Bollywood. Et en 2012, le Jaipur Maharaja Brass Band, une fanfare teintée de sonorités râjasthânis. Avec une envie d'échanges, de mélange, de fusion, il fait rayonner ses trois ensembles musicaux en organisant plus de 1500 concerts dans plus de 110 pays. Ce qui lui a permis de faire des premières parties prestigieuses, et de nouer de véritables collaborations musicales, notamment avec -M-, Niño Baliardo, le fils de Manitas de Plata, le Warsaw Village Band...Il découvre très vite d'autres cultures musicales tsiganes et réalise les influences qui les rassemblent et les différencient : par exemple la Buleria dans le flamenco si proche par son chant des mélodies de son enfance. Il joue notamment avec Esma Redzepova[, Manitas de Plata, Sassa. En 2006, il apparaît dans le film documentaire d'Agostino Ferrente réalisé sur l'Orchestra di piazza Vittorio dont il est alors l'un des membres. [Son séjour italien lui fait rencontrer des musiciens italiens comme ou Avion Travel. Au Rajasthan, son histoire est connue et sert régulièrement d'exemple aux jeunes musiciens.  Il est devenu à la fois gardien d'une tradition millénaire et ambassadeur de la culture du Thar à l'international.

 

 Fondateur, directeur artistique et musicien des formations Dhoad, Bollywood Massala Orchestra et Jaipur Maharaja Brass Band il met à l'honneur les musiques indiennes et rajahsthanis traditionnelles tout en expérimentant des échanges musicaux avec d’autres esthétiques musicales. Il s'est ainsi imposé et est reconnu comme un ambassadeur de la culture du Rajhastan. Musiciens, chanteurs, danseuse et fakir nous emportent dans un voyage hors du temps et des frontières. Derrière eux c’est toute l’histoire culturelle indienne qui se révèle, une tradition orale transmise depuis sept générations. Dans leurs mots, dans les chants, ce sont les princesses hindoues qui attendent la pluie. L'amer souvenir des déserts antiques, les illustres palais des rois d’autrefois et toujours l’appel langoureux de l’être aimé et de la soif. Plus d’un millier de concerts autour du monde on fait de Dhoad, l’ambassadeur culturel du Rajasthan. Invités par le Premier ministre indien Narendra Modi au Caroussel du Louvre, l'ancien président François Hollande, Édouard Philippe, actuel Premier Ministre ou encore le musicien Mick Jagger, ils ont aussi joué pour les Jeux Olympiques d’Athènes, Les 50 ans de l'Indépendance d'Algérie, le (Festival Paléo) de Suisse, le (Sziget) de Budapest, (Womad) en Angleterre, à Singapour, ou encore le Jubilé de diamant de la reine d’Angleterre. Scène d'été au Parc de la Villette, Musée de Guimet, Jazz sous les pommiers. Dhoad fait revivre dans ses spectacle les plus grandes heures de l’époque des Maharajas. Animé par le désir de conserver ces précieuses connaissances et de les partager avec d’autres cultures, ses spectacles se sont joués plus de 1500 fois dans plus de 110 pays.

Lors d’un concert aux Nuits de Fourvière à Lyon, un proche de Matthieu Chedid tend une oreille intéressée et lui fait connaître le groupe. Ensuite Matthieu  invite alors Sanjay Khan, frère de Rahis, à chanter sur son album Lamomali. En 2016, c’est à l’Élysée-Montmartre que le groupe apparaît sur scène, entouré de -M-, d’Arthur H et d’Izia. Le 21 juin dernier, le chanteur réitère l’invitation, lors d’un live surprise qu’il présente comme « une fête musicale universelle, avec des gens du cœur et leur musique hyper inspirante, une vraie expérience et une vibration sacrée extrêmement puissante, qui transcende les gens, les cultures et fusionne les sons ». Si -M- fait connaître la musique traditionnelle du Rajasthan, Dhoad infuse la musique pop française en Inde.  Depuis Tours, Rahis sourit. « C’est beau de voir le monde comme ça, Matthieu Chedid a un rôle fédérateur. Les gens n’ont pas l’habitude d’entendre d’autres musiques. Matthieu a donné l’exemple d’un langage universel. »

 

Contact :

Rahis_99@yahoo.com

+33 (0)672 681 770