Aller au contenu
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies notamment pour réaliser des statistiques de visites afin d’optimiser la fonctionnalité du site.
Des mondes de musiques

 En lisant avec gourmandise les articles de 5planètes.com, vous pouvez écouter Canal Breizh, en cliquant sur le logo.

####

BRAD REID

New Scotland

Philippe Cousin

C'est de Cape Breton en Nouvelle-Écosse, île au large du Canada que nous vient Brad Reid.

D'ailleurs le titre de son album, New Scotland est sans équivoque. Une galette musicale sans prétention, solide comme le roc, dont la base est le fiddle de Cape Breton, mais avec des saveurs internationales, des influences latino avec les congas, des éléments classiques ou jazzy c'est selon, et même une pincée de hip-hop des territoires plus urbains.

Cet album sur lequel Brad Reid (fiddle, guitare, bodhrán et deux chansons) est secondé par Dave MacIsaac (guitare), Jamie Gatti (contrebasse) et Tom Roach (congas et diverses percussions), met en valeur le fiddle, sans conteste possible.

Un fiddle calme, serein, même sur les morceaux plus dansants, qui constitue l'ossature dominante de l'album. Les autres instruments sont toujours en contrepoint du violon mais lui assurent pourtant une autorité sans lui faire de concurrence.  Brad donne de la voix sur deux morceaux, l'un en gaélique, Fonn Air Mo Mhàiri Laghaich et le second Lucy Campbell & Sandy Cameron, bel exemple de lilting, technique vocale propre à l'Écosse et à l'Irlande, reposant sur des onomatopées produites par la langue, celle de Brad en l’occurrence.

Ce dernier a composé une majorité de morceaux, dix sur les quinze de l'album et le moins que l'on puisse dire, c'est que son inspiration est inépuisable. On s'attardera en particulier sur Northumberland Shores, un air lent et obsédant, une mélodie appelée à devenir populaire. Citons encore Trip to Peggy's Cove qui de loin passerait pour un andro breton. Glasgow Gate aux sonorités très jazzy ou Road to Harrington, ville de Nouvelle-Écosse. Et puis quelques traditionnels : King George ou Hills of Glenorchy sur lesquels le fiddle donne sa pleine mesure.

L'album se conclut par The Hector sur lequel le ressac se brisant sur le rivage tisse de subtils entrelacs avec le fiddle. Brad Reid a du succès au Canada mais il gagnerait à être connu de ce côté-ci de l'Atlantique.Le FIL serait bien inspiré de l'inviter prochainement.

Autoproduit BRM03 - www.bradreid.ca