Camille en bal
« Me suis mise en danse »
Philippe Krümm
Dés l’ouverture, les platanes sont là – On est dessous, au frais – attablé avec quelques bons camarades.
Devant nous une petite fête foraine. Sur les tables des boissons plutôt jaunes, de mon coté elle est bien rouge - Cette année je suis sirop de groseille, mais c’est une autre histoire - Et là sur une petite scène bien à l’ombre Camille Simeray apparaît armée de son accordéon. Le ton est donné : « Me suis mise en danse ». Notre chanteuse accordéoniste percussionniste va pendant 50’,55 nous promener tranquillement dans son monde. On y croisera principalement des jolies mélodies traditionnelles et quelques créations d’amis, qu’elle réinterprète avec ses camarades : Maud Seguier à la voix, à la flute traversière et aux percussions… Armes musicales incontournables au sud et Dayron Aguila et sa trompette, parfois un peu timide, un peu hésitante mais qui rajoute ses brillants éclats au charme irrésistible de ce bal où s’égrènent : rondo , Chapeloise, mazurka, bourrée (pardon Borrèia), valse, scottish… Quelques voix amies se joignent à celle, en français et occitan, de dame Camille et quand une guitare apparaît en ouverture Los Omis, elle a forcement l’accent « flamenco ». On est maintenant, au risque de me redire, sous le charme. Certains dansent et pour conclure ce bal trop court, une joyeuse farandole, mais pas pour ne rien dire avec la reprise de « Tout le monde ment « le tube » de François Ridel et Laurent Garibaldi. Vous l’aurez compris cet album va simplement à l’essentiel. La voix de Camille est sans auto-tune …Ah ah ah ! Oui ! Il fallait que je le place car cela devient inécoutable aujourd’hui dans les musiques actuelles. Camille et son répertoire, qu’elle vit avec une fraicheur enthousiasmante, fait partie de ce que, en ce moment, j’aime appeler les « musiques inactuelles ». Clairement une musique dont la simplicité et la vérité de l’interprétation font sourire les cœurs… Pour longtemps.
Autoproduction, association Ox’Ivent : www.production-oxivent.com