COREY PURCELL

C'est en solo qu'il revient cette fois avec Undaunted, un album délicat qui met en lumière le talent de ce jeune multi-instrumentiste qui joue à la fois du cistre, de l'accordéon et du bodhrán, chante et, cerise sur le gâteau, pratique la danse irlandaise depuis son plus jeune âge. Parler de solo n'est toutefois pas exact puisque Corey a su s'entourer d'un aréopage de musiciens de grand talent. Deirdre Lockman sa partenaire de Poor Man's Gambit au fiddle et chant. Alan Murray et Clint Dye à la guitare, Colin Farrell et Zac Leger au whistle, Rob Curto à l'accordéon chromatique, Michael Coult à la flûte, Connor Purcell à la trompette et Curt Lockman au fifre.

En près d'une heure, il nous gratifie d'une douzaine de titres, tous excellents. Six chansons et six instrumentaux dont quatre compos de Corey lui-même. Au chapitre des chansons on reconnaît quelques standards de la tradition. Ainsi The Banks of Sweet Dundee qui conte l'histoire d'une jeune fille tenant tête à son oncle et sur laquelle la voix chaude et apaisante de Corey évolue entre le cistre, le bodhrán et le whistle de C.Farrell.  C'est aussi The Lakes of Pontchartrain, chanté depuis des lustres par d'innombrables interprètes dont Planxty et Paul Brady qui a aussi contribué à populariser Arthur McBride. Et puis Jock Stuart, une chanson jadis interprétée par les Dubliners, les Tannahill Weavers ou les Pogues. Ici l'interprétation de Corey est sobre et mélodique avec de délicates touches d'accordéon.

Plus curieux la présence de Paris Nights, une suite de valses musettes. A mon avis, une faute de goût dans un album par ailleurs excellent. Saluons The Hummingbird (le colibri) dont le caractère déterminé a contribué à donner son titre à l'album. Bien qu'originaire des États-Unis, la musique de Corey Purcell n'a rien à envier à celle de la verte Érin. Un enregistrement particulièrement réussi.

Autoproduit – www.coreypurcellmusic.com