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Des mondes de musiques

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EBEN

Philippe Cousin

Plongé dans la musique bretonne dès le berceau, puisque son père n’est autre que Yann Dour, accordéoniste, enseignant et éditeur bien connu dans le milieu traditionnel breton, Jonathan Dour ne pouvait que mettre ses pas dans ceux de son père.

C’est ainsi qu’à l’âge de quatorze ans il joue déjà du violon au sein du jeune groupe de fest-noz Karma. A dix-huit ans, il s’intéresse et se forme à la musique classique afin de découvrir d’autres aspects de son instrument de prédilection. Suivront plusieurs formations dont il est à l’origine : Liamm en 2004, Aodán en 2009 puis Dour/Le Pottier Quartet en 2011. Avec ce groupe il produira deux albums remarqués.

En en 2018 Jonathan lance le projet Eben, une formation créée à l’initiative du Festival Interceltique de Lorient dans le cadre du projet « New Leurenn » (nouvelle scène). A l’origine, il s’agit d’une rencontre entre jeunes artistes bretons et un musicien confirmé afin que la nouvelle génération bénéficie de l’expérience des aînés dans le domaine de la création et de la scène.

En 2019, la création Eben se transforme en groupe à part entière. Eben signifie l’Autre en breton. Un autre qui vient d’ailleurs et qui apporte un regard neuf. Jonathan Dour renoue ainsi avec ses premières amours de la musique à danser. A ses côtés deux autres musiciens bien connus de la scène bretonne, Julien Stévenin à la contrebasse et Antoine Lahay aux guitares 12 cordes et électrique.Et puis une belle brochette de jeunes chanteuses de kan ha diskan, le trio An Teir (les trois), Marine Lavigne, Enora Jegou et Sterenn Le Guillou, un trio formé dès leurs années de collège à Diwan Kemper.

Ces six artistes ont publié voici quelques mois un superbe album éponyme de dix titres. Des chansons à danser interprétées en kan ha diskan et délicatement soutenues par les instruments des trois musiciens. Se succèdent avec enthousiasme et énergie des suites de gavottes, plinn, kost ar c’hoad, kas a barh vannetais, rond de Landeda léonard et polka plinn. Mais cerise sur le gâteau breton, aux côtés des chansons traditionnelles figurent plusieurs compositions originales, notamment de Marine Lavigne, sur des thèmes bien ancrés dans l’actualité : les peuples minoritaires, les migrants, les femmes ou l’avenir de la Terre.

Un album élégant, frais, puissant mais délicat comme les cordes qui accompagnent le chant. Et si j’ajoute que le groupe Eben a été invité le 24 janvier à se produire au festival Celtic Connections de Glasgow, le plus grand festival écossais, quelle plus grande preuve du talent de ce sympathique sextet.

 

Coop Breizh/FIL CD FIL/NL1/DB11 – www.eben.bzh