GOITSE

Après Inspired by Chance en 2017, voici venir Úr, leur cinquième opus en neuf ans. Úr un mot irlandais qui évoque à la fois l’ancien et le moderne. En irlandais actuel cela signifie frais ou nouveau. Et dans un passé lointain c’était l’une des lettres de l’alphabet Ogham, dérivé du vieux mot irlandais pour bruyère.

Petit changement dans le casting puisqu’après huit ans de bons et loyaux services, le joueur de banjo James Harvey a tiré sa révérence, remplacé par Alan Reid, musisien du Leitrim. Rappelons pour mémoire que les membres de Goitse se sont rencontrés sur les bancs de la section musicale de l’université de Limerick, un gage de qualité. Depuis ils collectionnent les titres de ‘groupe de l’année’ dans de nombreux médias irlandais et américains. Car ils tournent beaucoup outre-Atlantique où la diaspora irlandaise est la plus importante.

Leur sonorité distinctive réside dans la qualité de leurs propres compositions entremêlées de mélodies traditionnelles. Et justement sur le présent album, on retrouve à la fois des instrumentaux récents et des chansons datant du 18^ème siècle comme Henry Joy sur lequel la voix délicate d’Áine Mc Gee est complétée par le chant puissant de Barry Kerr, un invité du comté d’Armagh. The Dog Reels ouvre l’album avec une énergie incroyable, donnant dès le départ le ton du reste de l’album. On reconnait au passage The Queen of Argyll écrit par A.M. Stewart en 1983 pour le groupe écossais Silly Wizard.

C’est aussi Emerald co-écrit par Ian Smith et Enda Cullen et présent sur l’excellent album de Ian A Celtic Collection. En plus d’avoir une voix cristalline, Áine déploie une énergie folle au fiddle et elle mène un train d’enfer avec le banjo, la guitare, l’accordéon et le bodhrán de ses compagnons.

Gageons que ce sympathique groupe a encore de longues années de carrière devant lui et que leur énergie n’est pas prête de s’éteindre.

Autoproduit GSECD5 – www.goitse.ie