ÍMAR

Ils ont pris pour patronyme le nom d’un roi viking qui régnait au 9^e siècle sur un vaste territoire allant de l’Irlande à l’Écosse en passant par l’île de Man. Un nom qui fédère ces cinq jeunes issus de ces trois contrées.

En effet bien que basé à Glasgow, seul le concertiniste Mohsen Amini en est originaire et encore, puisqu’il a des racines iraniennes. Le flûtiste et piper Ryan Murphy vient quant à lui de Cork et c’est le seul Irlandais de la formation. Le joueur de bouzouki Adam Rhodes et le fiddler Tomás Callister sont originaires de l’île de Man. Quant à Adam Brown (guitare et bodhrán), il est né dans le Suffolk avant de s’installer en Écosse.

Loin d’être des novices en matière musicale, ils sont tous les cinq investis dans une quantité invraisemblable d’autres groupes : Mànran, Talisk, Barrule, Mabon, Rura… Excusez du peu ! Ils se fréquentent depuis l’adolescence et ont glané de nombreux prix tant en Irlande qu’en Écosse.

Issus de trois pays partageant la même langue (le gaélique), ils ont su créer une synergie entre leurs différentes musiques et ils visent à atteindre le son parfait. The Pure Drop comme on dit en anglais. Pas étonnant qu’on les ait parfois comparés à leurs aînés de Lúnasa.

Dix titres sur leur album qui mettent en lumière le talent de ces jeunes puisque trois d’entre eux signent plusieurs compos. Ils ont emprunté également à leurs aînés : Padraig Rynne, Damien O’Kane et Brendan McCarthy. A signaler L’Air Mignonne, une composition du Québécois Simon Riopel et dont la vidéo a déjà été vue plus de 125.000 fois sur Youtube, preuve de l’engouement que suscite ce groupe.

Parmi les caractéristiques à retenir, soulignons la brillance du piper et la dextérité époustouflante du concertiniste qui force l’admiration. Un seul regret, la brièveté de l’album. On attend déjà le suivant avec impatience.

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