JESSE SMITH SEAN GAVIN JOHN BLAKE

Premier d’entre eux Jesse Smith, originaire de Baltimore aux USA mais installé à Galway depuis près de vingt ans, qui a fait un temps partie de Danú. Violoniste traditionnel, il a été fortement influencé par les maîtres James Morrison et Michael Coleman, fiddlers irlando-américains des années 20/30. Doté d’un coup d’archet léger et nerveux, il n’est pas sans faire penser à Frankie Gavin, un autre de ses maîtres.

Sean Gavin est lui aussi natif des USA, de Detroit, avec des origines familiales dans le comté de Clare, bien que vivant actuellement à Chicago. C’est un flûtiste et piper émérite qui a fait partie des groupes Bua et NicGaviskey.

Enfin John Blake, issu de la communauté irlandaise londonienne, a subi l’influence d’un grand-père flûtiste. Lui-même excelle à la flûte, à la guitare et au piano auquel il se consacre sur le présent album. Rentré en Irlande il y a une vingtaine d’années, son nom a souvent été associé à l’élite de la musique irlandaise : Paddy Glackin, Liam O’Flynn, les Kane Sisters ou le groupe Téada. A eux trois ils viennent de produire un excellent opus Music from the Lost Continent, s’adjoignant les services du bodhrán de Dé Dannan, Johnny McDonagh.

Ici point de modernité ou d’arrangements échevelés, c’est à la tradition à l’état pur que nous avons affaire. Reels, jigs, polkas et hornpipes se succèdent sur les treize titres et les vingt-sept morceaux de l’album. Quelques airs connus émaillent le disque : Anderson’s, Padraig O’Keefe’s, Tralee Gaol et The Battle of Aughrim, deux polkas du Clare ou The Lark in the Morning de Willie Clancy.

Un album excellent dont on ne peut que regretter la goût douteux de la pochette.

Autoproduit – musicfromthelostcontinent@gmail.com