JOHNNY Ó CONNOLLY

Celui-ci était le ‘’roi’’ du mélodéon. Pourtant c’est de son fils que je vais vous entretenir aujourd’hui, Johnny Óg Connolly (Óg = fils de).

Johnny Óg s’est toujours intéressé à l’accordéon diatonique puisqu’il en a appris les rudiments à l’âge de 9 ans et deux ans plus tard il décrochait déjà ses premiers prix.

Après avoir abandonné sa carrière d’instituteur pour se consacrer à la musique, il se met à tourner en Angleterre et en Amérique. En 1990 il enregistre un premier album. Après avoir accompagné Sean Keane puis Lord of the Dance, il poursuit ses tournées et enregistre pas moins de cinq albums.

Johnny Óg bien que préférant l’accordéon à deux rangs, avait l’intention de se mettre au mélodéon afin d’honorer son père lorsque ce dernier ne serait plus capable d’en jouer. Une maladie d’Alzheimer soudaine de son père l’a incité à s’y mettre.

C’est donc en hommage à son père qu’il vient d’enregistrer un album de seize titres Fear Inis Bearachain, pratiquement tous au mélodéon. Le titre de l’album fait référence au lieu de naissance de son père dans le Connemara.

On y retrouve trente-trois airs dont une dizaine composés par Johnny Óg. La plupart proviennent du Connemara comme le sean-nós Pota Mór Fataí. Jigs, hornpipes, reels, barndances, valses se succèdent à un rythme effréné. Deux airs des frères Flanagan, musiciens de l’âge d’or américain dans les années 20 figurent au répertoire : Flanagan’s et Kimmel’s Jig. Ainsi que trois jigs se référant aux lieux où son père a vécu : Fear Inis Bearachain, Fear Londan et Fear Bhoston. Et signalons la superbe berceuse composée par Johnny Óg : Suantraí James agus Eilidh Patricia.

Soutenu par cinq musiciens à la guitare, mandoline, banjo, fiddle et flûte, Johnny Óg nous fait passer près d’une heure de pur plaisir où les rythmes staccato et les ornementations inhérents au mélodéon sont légion.

C’est aussi une invitation à regarder en arrière et à réécouter les enregistrements de Johnny Connolly père.

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