MOHER

Chacun des quatre membres possède une grande expérience musicale, tant au niveau de leur formation initiale que sur scène, puisqu'ils jouent les uns et les autres dans divers groupes. Il y a là Corentin Quimbert, guitariste chevronné qui a fait ses armes dans des dizaines de festoù-noz. Antoine Pihier qui a débuté l'apprentissage du tin whistle à 13 ans avant de se tourner vers la flûte traversière en bois et de partir durant quelques temps à Dublin où il a vagabondé de pubs en sessions. Konan Goré qui a débuté la musique à 5 ans avec le violon qu'il pratique depuis lors. Et enfin Anthony Debray, percussionniste expérimenté qui impulse à la musique du groupe une rythmique endiablée sur son bodhrán.

Après deux années de concerts et une tournée en Belgique et aux Pays-Bas, ils se décident à nous proposer un album, Phœnix, un opus de neuf titres qui n'a rien à envier à ceux des groupes irlandais les plus célèbres. Pour patronyme ils ont choisi le nom des célèbres falaises de l'ouest irlandais, Moher. Tout comme ces falaises, leur musique peut se révéler abrupte et vertigineuse, mais elle est toujours jouée avec authenticité. D'ailleurs il n'en est pour preuve que tous les musiciens et groupes qu'ils citent sur leur album comme les ayant influencés : Arcady, Niall Vallely, Flook, Arty McGlynn, Solas, Kevin Burke, Michael McGoldrick ou Lúnasa. Excusez du peu!

Citons en vrac Phœnix, suite de reels qui débute l'album, Hervitmon qui commence par une série de slip-jigs de N. Vallely, The Noisy Curlew qui fait la part belle à un solo de flûte particulièrement "rugueux". Salamanca Samba d'Alan Kelly qui nous entraîne vers des contrées ensoleillées, Leaving Brittany, une très belle valse, pour finir sur une sélection de jigs McGoldrick's. De la première à la dernière note, une énergie du diable qui met en avant un son original et reconnaissable. Une vraie réussite.

Autoproduit - contactmoher@gmail.com