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Des mondes de musiques

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Worlds Collide

Philippe Cousin

Comme bien d'autres avant eux (Altan, Capercaillie, Lúnasa, Moya Brennan, Sharon Shannon...), le groupe Notify a choisi de tenter l'expérience de jouer accompagné d'un orchestre.

Et cette fois ils font plus fort en invitant non pas un orchestre, mais deux : le Irish Concertina Orchestra avec sa quarantaine de musiciens et le MGCE Concert Orchestra, un peu moins nombreux avec "seulement" vingt musiciens. Notify, c'est ce sextet dont je vous ai déjà parlé. Composé du virtuose du concertina Pádraig Rynne, qui cumule les aventures musicales au sein de Guidewires, Triad, Irish Concertina etc. La violoniste Tara Breen, Davie Ryan aux percussions, Adam Taylor et Hugh Dillon aux guitares électriques et Rory McCarthy aux claviers, ainsi que le guitariste Jim Murray.

À peine un an après leur album Airneán, ils reviennent avec un quatrième opus Worlds Collide (les mondes se heurtent). Neuf  titres, tous plus beaux les uns que les autres. Notify fusionne de façon étonnante une connaissance et un profond respect de la tradition avec des arrangements novateurs, pour ne pas dire avant-gardistes. Cette formation jouant à la fois de la musique traditionnelle irlandaise et du jazz, a su établir un juste équilibre entre ces musiques à priori différentes.

Worlds Collide est issu d'un concert enregistré à Ennis, dans l'ouest irlandais, en mai 2024. Les titres se succèdent, tous composés par ce petit génie qu'est Pádraig Rynne, rejoint sur deux titres par R. McCarthy et H. Dillon. C'est dire le talent du personnage.

Le concert débute par May's Smile et Amber Spring qui d'emblée introduisent des claviers avant que les concertinas ne prennent la relève. Sur Arty's Words, Pádraig rend hommage au talentueux guitariste Arty McGlynn qui l'avait persuadé de se lancer en professionnel en 1990. Attardons-nous aussi sur la beauté pastorale de Idir, tout en délicatesse.  Tandis que sur La Grene, le jazz fusionne de façon mélodieuse avec la tradition. L'album se clôt sur The Strangest Thing, le plus long morceau de l'album, que l'on retrouve, comme quatre autres titres sur leur précédent CD. Ce magnifique album est réellement renversant et l'on se prend à regretter de ne pas avoir fait partie du public présent à ce concert One Shot.

Liosbeg - www.notify.com