Paloma
Rabia
François Saddi
Et voici le tout premier album de la chanteuse Paloma Pradal dont la voix flamenca porte en elle toute la culture dans laquelle elle a baigné depuis l’enfance.
Ce premier opus lui permet d’affirmer sa place en tant qu’artiste non seulement aux yeux et aux oreilles du public, mais aussi, auprès de sa propre famille puisqu’elle est la fille du chanteur Vicente Pradal et de la chanteuse Mona Arenas, la sœur du pianiste Rafael Pradal, ainsi qu’une descendante du poète Federico Garcia Lorca.
Elle s’est entourée pour ce bel album, de Samuelito (guitare, palmas), Edouard Coquard (batterie, basse, percussions, cajon, palmas), Edouard Bertrand (piano, Fender Rhodes), Mikael Torren (percussions, obus), Juan Manuel Cortes (jaleos) et Médéric Collignon (cornet).
On peut y entendre 4 reprises très joliment revisitées de standards bien connus : "No me dejes, no" (Ne me quitte pas de J. Brel), "El Manisero" (Le vendeur de cacahuètes, tube cubain datant de 1930 et x fois repris depuis, même par les Beatles !), "La Peregrinación" (l’un des chants de la Missa Criolla d’Ariel Ramirez) et "La Paloma" (pourquoi faut-il que me revienne la version chantée par Nana Mouskouri !!!).
On peut aussi trouver dans ce disque son interprétation, très inspirée, de "Nana de Sevilla" et de la "Romance del Don Boiso", je pense ici aux très belles versions de ces chansons populaires chantées par Carmen Linares !
Et puis il y a le titre éponyme, "Rabia" (rage), dont elle signe à la fois le texte et la musique et qui me fait déplorer la trop courte durée de ce disque : cette chanson est un petit bijou magnifiquement arrangé qui en appelle d’autres…
L’autre Distribution