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Des mondes de musiques

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Le hootenanny, kézako ?

Histoire en France

François Gasnault 

Littéralement le « hullulement de nourrice » a d’abord désigné dans l’Amérique de la Grande Déparession et du New Deal des rassemblements politiques et syndicaux comportant des séquences musicales. Le terme a été repris dans les années 1950 pour désigner les sessions dédiées aux folk et protest-songs avant d’être importé en 1963 par un couple de chanteurs qui avait ses entrées au Centre américain du boulevard Raspail, fondé trente ans plus tôt comme foyer-bibliothèque pour les étudiants d’outre Atlantique résidant à Paris.

L’année suivante (1964), relais est pris par Lionel Rocheman, né à Paris en 1928 dans une famille juive immigrée de Russie, musicien et comédien autodidacte, passionné de chanson française et de folklore yiddish.

 

Portrait anonyme de Lionel Rocheman, couverture du livret de présentation du Hootenanny, début des années 1970. (collection privée)

Sous sa direction, le hootenanny devient jusqu’en1972 au Centre américain puis pour trois années supplémentaires à l’Olympia, un rendez-vous hebdomadaire où chante, joue ou conte qui a indiqué en arrivant son intention de le faire. Pas de cachet, ce dont s’accommodent des interprètes, amateurs dans leur immense majorité, mais une belle rampe de lancement vers la notoriété et la professionalisation : en ont notamment bénéficié Steve Waring et Roger Mason, John Wright et Catherine Perrier, Marcel Dadi, Dick Annegarn, Graeme Allwright, Jean-François Dutertre, Jean-Loup Baly, Emmanuelle Parrenin, Dominique Maroutian ou encore Alan Stivell.

La musique américaine, initialement dominante, a bien vite cédé la place au répertoire chansonnier française dans sa diversité : cabaret, chanson rive gauche « à texte », chanson traditionnelle francophone, bretonne ou occitane, etc.

Tract 1967 (Collection privée)

Terrain d’expérimentation de la scène ouverte à la française, le hootenanny de Lionel Rocheman a aussi été le berceau du mouvement folk français car c’est dans ces soirées que les fondateurs du Bourdon, le premier folk-club parisien ont pris l’habitude de jouer et de chanter ensemble.

La relance du hootenanny à la péniche Anako et à l’initiative de Dominique Maroutian, qui fut l’un des piliers du Centre américain, démontrera, à n’en pas douter, que la formule est toujours féconde.

Hootenanny au Centre américainL’invention de la scène ouverte à la française (1963-1975) par François Gasnault Pour lire ce passionant article : https: CLIC

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Hootenanny des Usa à Paris par Etienne Bours  : Clic